Sécurité - Protection incendie

L’exercice incendie réalisé sur le quai Lombard le 24 avril a montré toute la pertinence de faire appel à un remorqueur doté du système fire fighting, consistant à puiser l’eau de mer pour maîtriser un sinistre à terre.
Pompiers du SDIS, officiers de Port de la capitainerie, membres de l’équipage Boluda et responsables QHSE des opérateurs Sica Atlantique et SISP étaient mobilisés pour cet exercice. « L’incendie du site pétrochimique Lubrizol à Rouen en 2019 est resté dans les mémoires, rappelle Ronan Mahé, commandant de Port adjoint au sein de l’autorité portuaire. Le sinistre avait été circonscrit au moyen d’un remorqueur utilisé comme poteau d’incendie. A La Rochelle, cette même méthode aurait pu être employée en 2013 lors de l’incendie du Hangar 15 ou en 2023, au moment de l’incendie qui s’était déclaré dans la galerie aérienne d’ensilage du silo Bertrand 2, conjuguée aux moyens à terre. » L’atout maître d’un remorqueur fire fighting est en effet de pouvoir puiser un volume d’eau illimité pour intervenir sur un feu long, en assurant une pression constante de 10 bars et cela sans impacter les ressources en eau potable destinées à la population. Un atout complété par les moyens matériels du SDIS, en l’occurrence la possibilité de disposer à terre de 6 kilomètres de manches raccordés au remorqueur. 
Adaptable à l’ensemble des quais de Port Atlantique La Rochelle et bien au-delà sur le site portuaire, la technique du canon à eau poussée par la pression du remorqueur intervient en complément des réseaux incendie de défense à terre de Chef de Baie et de l’appontement pétrolier.

Article extrait de L'Escale Atlantique N° 183 - Juin 2025