Métiers du port

Depuis un an, il est à la tête d’une équipe de marins aguerris et d’une activité discrète mais essentielle, située au carrefour de tous les services portuaires. Une fonction qui allie sa passion pour la mer et les missions de terrain.
À 43 ans, Maxime Miegebielle a déjà vécu plusieurs vies, toutes reliées à la mer. Né à Cherbourg dans une famille où l’uniforme bleu marine faisait partie du quotidien – son père était sous-marinier –, il grandit entre la rade et les bassins. Très tôt, le sel s’installe dans ses veines. À la sortie du lycée, il choisit naturellement la voie de la construction navale à Saint-Nazaire, attiré par la beauté brute des coques et le souffle du large.

Une opportunité l’emmène dans un chantier au nord de Nantes, où il troque ses rêves de bateaux de course pour la réalité de l’aluminium et de l’acier. Pendant près de dix ans, il y façonne avec curiosité et passion toutes sortes de navires – caboteurs, chalutiers, remorqueurs, dragues, pilotines. L’expérience forge l’homme : minutieux, endurant, profondément respectueux du geste juste. Ses patrons le soutiennent lorsqu’il leur avoue sa volonté de reprendre des études. Il décroche, au prix d’un rythme de travail effréné – entre le chantier et les cours – un diplôme d’ingénieur en mécanique et gestion de projet à Centrale Nantes.